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Support Stela; sandstone; dimensions of the stela (excluding the tenon): h. 92 cm × w. 60 × d. 13 (the tenon adds 16.5 cm, bringing the total height to 108.5 cm); dimensions of the surviving part of the socle: h. 25.5 cm × w. 69 × d. 46.
Text The stela itself is engraved on three faces, and the socle is inscribed as well. Principal face A bears an incipit and 19 lines; lateral face b bears 11 lines; principal face C bears 15 lines; the socle bears 2 lines on two edges. All are written in SanskritTogether, these lines represent two chronologically distinct but textually intertwined inscriptions. The original inscription (C. 216.1) comprised 18 lines on the first, and 15 on the second principal face. The second inscription (C. 216.2) was subsequently inserted into the former, by adding a 19th line on face A, which was then continued onto the lateral face with three lines, after which the reader was to resume on the posterior face; presumably on the same occasion, extra text was added on the socle..
Date Text 1:5 waxing Vaiśākha, 700 Śaka (6 April, 778 CE).; Text 2: 7 waning Puṣya, 760 Śaka (10 January, 839 CE).
Origin Temple of Hoà Lai (Ba Tháp, Bắc Phong, Thuận Bắc, Ninh Thuân, Vietnam).
The stela was discovered in 2006. We found the stela in the store room of the museum in 2009, as the one bearing inventory number 1444/Đ.25 (see ECIC II: 275-276).
Edition(s) First published in ECIC II, whence the present edition.
Facsimiles
Id pāṇḍaraṅga ◇ correct pāṇḍuraṅga°? On this problem, see ECIC II: 285-288. — IIb °prādurbhbhūto ◇ the spelling with rbhbh for expected rbbh is not abnormal in the epigraphy of Campā. Among many other examples cf. C. 24, face A, st. IXc, and narakanirbhbhayāḥ in the present text (face B, l. 2). — °śaśabhr̥c chrīkalākāntimān yaḥ ◇ there is another possibility for breaking the words: °śaśabhr̥cchrīkalākāntimānyaḥ. The same unusal shape of the ligature cch is seen in C. 25 face B, l. 18 (ISCC, pl. 19). In the word gacchet in face C, l. 5 of our inscription, we see the element ch in its normal position. — IId bhuvi divi vibabhau ◇ Cf. C. 25, face A, l. 2 ddivi bhuvi vibhavair, a comprable stylistic figure. — A8 °vāgsva° ◇ corr. °vāksva°. — C5 tādana° ◇ read tāḍana°. — IVc narakāt na ◇ correct narakān na. The same erroneous sandhi reoccurs when this same complete stanza is cited in C. 24, face B, st. III, and when this same pāda is reused in C. 25, face B, st. XIV.
English
FILL ME IN
French
Om. Siddham. Bien-être ! Hommage à Śiva Śrī Vr̥ddheśvara !
I. Cet illustre Vr̥ddheśvara, qui [seul] sait [procurer] l’origine, la stabilité et la destruction du monde, tout-puissant dans [toutes] les directions, et qui, ayant donné sa faveur aux êtres qui sont ses dévots, fut installé par des sages héroïques, puisse-t-il certes, avec son propre être enflammé et fortifié par les cinquante corps qui ont la forme du feu, protéger les terres dans le territoire de Pāṇḍuraṅga !
II. Ce Śrī Satyavarman, qui était une [véritable] lune immaculée parmi les rois, pourvu de richesse, de créativité et de beauté (ou, portant sur la lune : pourvu de beauté de ses illustres doigts), apparu dans l’espace céleste immaculé de l’automne qu’est [sa] lignée, célèbre pour ses excellents brahmanes de nature pure, ayant vaincu les ténèbres que sont ses ennemis et satisfait ses propres serviteurs par des monceaux de bienfaits et des impôts raisonnables, resplendissait sur terre de son énergie éclatante tel Indra dans le ciel.
(A, l. 8-16) Par ce victorieux Śrī Satyavarman, qui, par sa parole naturellement vraie, était comme la Vérité incarnée, que Śambhu, le seigneur des trois mondes avait fait descendre à nouveau du monde de la vérité sur la surface de la terre ; qui avait obtenu par la grâce de Śrī Vr̥ddheśvara le succès pour son règne ; qui était entouré de groupes entiers de gens de bien, de chapelains, de ceux qui ont droit aux premiers sièges (agrāsa) et de ministres, comme Devendra l’est par des groupes entiers et denses de dieux — quand le roi illustre des Śāka était indiqué par l’espace (vide), par le firmament (vide) et par les (sept) montagnes (c.-à-d. en 700 śaka), au cinquième (tithi) de la [quinzaine] claire de vaiśākha, commençant la nuit (kṣapāgrya), dont tithi, karaṇa, muhūrta, maison lunaire, jour civil, ascendant etc. étaient en conjonction favorable — fut installé avec dévotion, sur un terrain extrêmement propice pour [l’exécution] de vénérations (yajña), l’illustre Ādideveśvara, qui incarne [les huit formes de Śiva, c.-à-d.] la terre, l’eau, le feu, le vent, l’éther, l’initié, la lune et le soleil ; dont la paire de lotus que sont les pieds est saluée par les groupes entiers des rois des dieux et des démons ; accompagné de la dame Śrī Durgādevī, dont les lotus que sont les pieds sont honorés par toutes sortes de nymphes et qui accorde la fortune à tous les êtres emplis de dévotion envers … toi !
(A, l. 17-C, l. 7) Et toutes ces richesses, comprenant, entre autres, des courtisanes, des esclaves hommes et femmes, des bœufs, des buffles et des rizières — le silo de Vīrapura, le silo de Drais, le silo de Raprāp ; la rizière de Pilaur, la rizière de Paliy Bharuv (A, l. 20 et b ajoutent : le silo de Paliy Hr̥lāṅ, le silo de Kamraiṅ, le silo de Kmauñ ; la rizière de Nāgeśvara, la rizière de Hajai, la rizière de Pradhāna) — qui furent donnés à ce Śrī Ādideveśvara par Śrī Satyavarman, après qu’il eut pris les dispositions appropriées, ceux qui, fidèles, respectent ce don, qu’ils obtiennent les plaisirs qu’ils désirent, quels qu’ils soient ! Par contre, les viles personnes, qui, malfaisantes et sans peur de l’enfer, le déroberont, par avidité ou par jalousie, puissent-elles habiter les pires [des enfers], aussi longtemps que le soleil et la lune seront présents dans le monde, avec les membres de leur famille, du côté de l’un et de l’autre de leurs parents, jusqu’à trente [générations] antérieures et postérieures, subissant des tortures telles que la fustigation, le démembrement, le percement, la flétrissure et le découpage (du corps), dans les grands enfers tels que le Raurava, le Mahāraurava, l’Atiraurava, l’Avīcī, le Kālasūtra, le Tr̥ṇapatāpana, le Śūlasaṁdaṁśa, le Yamaparvata et la Vaitaraṇī, goûtant [ainsi] le fruit mûr de leur comportement ignoble. On dit en effet :
III. Et celui qui cause la destruction d’hospices (satra) préalablement institués, ce pécheur très peccable, on l’appelle le destructeur de nourriture cuite.
IV. Le destructeur de nourriture cuite, le corrupteur de [bien]faits et le voleur de terre, ces trois-là ne quittent pas l’enfer, aussi longtemps que dureront la lune et le soleil.
V. Il est victorieux, (cet) Ādideveśvara aux pieds duquel une seule prosternation surpasse même les Aśvamedha de bon augure, tant il apaise le malheur de celui qui se prosterne.
(C, l. 12-15) Dans le sanctuaire de Śrī Svayamutpanneśvara, le roi Śrī Satyavarman a établi un hospice (śālā) pour brahmanes, dont la beauté et la grâce subtiles de diverses jeunes filles était l’ornement délicieux, avec les revenus tirés de [ces] champs, bœufs, buffles et familles d’esclaves hommes et femmes. En outre, dans le sanctuaire de Śrī Saṅkarṣaṇadeva, [il a établi] un hospice pour brahmanes, abondamment pourvu de toutes les facilités. Le roi a installé pour Śrī Vr̥ddheśvara un étui (de liṅga) fait d’argent et avec un visage en or.
VI. …, alors, quand le roi des Śaka [valait] l’espace [vide], six, les [sept] montagnes (c.-à-d. en 760 śaka), le septième jour (dina) de [la quinzaine] sombre de puṣya, avec Caitra [comme maison lunaire], le vendredi (kavau), avec fidélité ce Montagnard (ou : cet éléphant sauvage) de Marov, endommagé, pour Śrī Ādideva.
VII. … les pires des corrupteurs de [bien]faits qui le déroberaient, … à cause de cela ils tombent avec leurs deux parents dans le pire des enfers, l’Avīcī.